Rethy's and Gabcha's Compo

Citation :

Mon Riri,
Ma Belle Ame,

Nous nous voyons peu, en effet, pour le moment . Mais si nous considérons les liens du Coeur, nous savons toi comme moi que nous sommes proches.

La nuit, quand je me promène dans le verger de Brignoles, je regarde l'Etoile du Berger...J'aime penser que ce soir, tu lui adresseras aussi un effleurement des yeux.

Mon Riri, nos vibrations sont éternelles. Infinies. Que sont deux jours par rapport à notre infinité?

Passe une très belle journée, ne travaille pas trop...Et surtout, sache que tu es quelqu'un d'HUMAIN.

Avec tous mes sentiments,

Ton Rethy.

08/04/57

Citation :

Mon Riri,

J'ai quitté ta lance ce matin pour me rendre le plus vite possible à Marseille. En effet, des rumeurs persistantes affirment que ma Fille Esmerine serait au plus mal. Je ne serai rassuré que quand je la verrai en face de moi.

Passe une agréable journée. Je reviens à Brignoles dès que je le puis...Et comme je suis certain qu'Aristote protège ma famille, ce sera bientôt!

Rethy.

14/04/57

Citation :

Mon Riri,

Ma fille Esmerine est morte dans mes bras le 11 avril, au petit matin…Elle venait de chanter ses vingt ans, et le Ciel s’est effondré sur ma vie. Je sais, car je suis croyant, qu’elle a rejoint Pouik et Thod dans le Paradis solaire. Mais la solitude, qui déjà m’effrayait, prend en ces jours sombres des goûts quasi morbides

Je sais que tu as beaucoup de travail ces derniers temps. Mais j’aimerais beaucoup que ce soit toi qui officies à ses Funérailles.

En ce qui me concerne, je vais ressortir dans le monde dès demain. J’en ai besoin. J’ai tellement de tristesse en moi qu’il me faut absolument fuir mes envies de suicide et travailler, travailler sans cesse pour tenter d’oublier.

Je t’envoie toute ma tendresse et toute mon amitié, Mon Riri.

Rethy.

Sur le Chemin
"Demain",
Tu ne seras sans doute pas.
Comment croiserions-nous nos pas?
J'ai perdu déjà la mémoire
De cet avenir sans histoire.
Et cet hier ne sera jamais
Un passé à se dire:"Mais,
Où avais-je le coeur, alors?"

Toi et moi, nous sommes des morts
En désaccord
D'inexistence;
La patience
N'est pas mon fort
(Sauf intérieur, mais ignoré:
Je vis dans un désert glacé).

Rêveur jamais vécu au brouillard de tes yeux
(Toi qui n'oublias rien sauf à me dire à Dieu
Toi ma partance de toujours, ma dérivante),
Je me retrouve larme et pâleur impatiente.

La neige me recouvre à l'endroit, à l'envers.

La belle hirondelle qui fuit
Fait-elle,
Rien qu'à elle,
Tout cet hiver
D'ennui?

Quand ton souffle pousse mon âme à l'envers
En vertige indécent, en pluie vers l'infini,
Et que l'été palpite au creux de tes artères

Odieux

Je change de direction.

Nous nous félinisons ainsi en tendre face à face
Les yeux au bord du vide, orgasme du néant;
Nous ne songeons alors au sablier qui passe

Oh Dieu...

Je change de direction.

Il est de mon devoir de conquérir l'Etoile,
De voguer vers le sud , en toute déraison;
A l'abri des saisons, osons hisser les voiles

Ode...Mieux?

Allure astrale...

Je change de direction.

Chère Esmerine, Ma Douce Fille,

J'accorde de l'amour à mes enfants , et je ne crois pas avoir fait de différences entre vous quatre. Je parlais d'ailleurs tantôt avec fierté de vous tous avec mon frère!
Et je lui racontais avec grand bonheur votre parcours.

Esmerine...Je n'ai jamais dit que j'étais un père facile à vivre. Et faire partie de ma famille n'est pas toujours de tout repos! Mais quand je nous compare à beaucoup de personnes qui vivent seules, tristes et désemparées, je me dis que nous avons beaucoup de chance!

On t'avait prévenu que je n'adoptais que des fils...J'ai voulu reproduire la famille que nous avions perdue, Lord et moi! Les Cianfarani étaient composés de quatre garçons: Phaleg, Lordfear, Mihalesco et moi.Et puis, tu es arrivée...Et j'ai reconnu en toi la mère que j'avais perdu jeune ...Si jeune...

Tu sais...Dans ton poème...Je reconnais fortement ma patte! On est tous les mêmes, en fait...Des violents de l'âme,des écorchés de l'esprit! Des êtres qui, effectivement, veulent vivre dans la sincérité.

Personnellement, il m'est impossible de concevoir la mort de Fred. Comme il m'a été inconcevable d'assister à la mort de Thod. Je sais que celui-ci est oublié.Il suffit de voir sa tombe , sans visite.

MAIS MOI, JE N'OUBLIE PAS!

Ce qui ne signifie pas que je veuille me pendre...Je continue ma vie, malgré tout!

Ma Fille...Je t'aime. Que tu le ressentes ou non. Que tu le vives ou non.

Et nul à Marseille ne peut dire que je n'aime pas ma Famille!

Papounet.

L’ivresse de ma peau se mire dans tes nuages

Et parfume ton ciel de tendres paysages.

Je suis en vibrations, éternelles faiblesses.

Je crois en l’Univers de tes bras qui ne cessent

De m’envoûter

De m’azurer

Tendres complices

Câlins caprices…

Et lisses,

Si lisses

Oh Voluptés.



Je t’aime, mon Calice !

Citation :

Il...Majuscule et Capitale,
Lettres argentées au "X" de feu,
Se promène en tirets heureux
Sous le ciel bleu.

Je...Minuscule et provincial,
Laide virgule au ventre creux,
Vomis mon style souffreteux
Sous des astres boueux.

Nous...C'est un texte à l'envers,
Une poésie au regard clair,
Sonnets et quatrains se mélangent
Au miel des Anges.

Nous...C'est un merci de l'infini,
Une gourmandise libre,
Un doux et puissant équilibre
Où s'éternisent nos envies.

Rethy.

Citation :

Mon Doux,

Merci d'avoir osé ,hier soir, entrer dans l'infini du Nous.
Merci de me permettre de voguer à tes côtés dans un Océan d'Etoiles.
Merci pour tes rires, tes sourires, ton panda^^, ta confiance.
Merci pour ta rigueur, ta chaleur, ton esprit, ta folie.

Merci de m'aimer.

Merci d'être.

Ton Rethy.

Citation :

Mon Doux,

Oui, Dieu rit,
Bonnement, très paternellement,
De nos tremblotantes candeurs
Au fruit rouge d’un cœur
Qui, pour nous , fort étrangement,
S’ouvre plus qu’à demi…

Car Dieu nous aime
Pour nos émois, faons craintifs
En les forêts de sa nature,
Surpris lui-même,
Pacifique guetteur et chasseur de nos aventures,
De nos folles esquives,
De nos replis
De nos envies…

Merci…D’être mon complément,
D’être mon double,
D’être toi,
D’accepter le Nous…

D’être, tout simplement …

Ton Réthy.