Courriers

28/12/1456 :

Citation :

Marshella,
dimanche vingt-huit décembre,

Monseigneur,

Je voudrais vous parler d'un fait qui s'est produit il y a quelque
temps déjà, d'un fait bien regrettable dont vous n'avez pas pu ne pas
en entendre parler, d'un fait qui a touché la communauté des croyants
de Marseillais au plus profond de leur cœur, l'incendie criminel de
l'église de la paroisse.

J'ai appris ce soir en taverne que l'auteur de ces faits est connu, que
certains disposent de preuve et que l'auteur est même passé aux aveux.
Il s'agirait d'un dénommé Tybalt_Forban, illustre brigand.

Vous n'êtes pas sans savoir que Notre Très Sancte Mère l'Église
Aristotélicienne a conclu un concordat avec l'illustre Comté de
Provence que vous eûtes jadis gouverné. Ledit concordat stipule que
"par la volonté du Conseil comtal de Provence et du Saint-Siège, la
Très Sainte Inquisition et le Tribunal Inquisitorial de Provence (ou
Officialité de Provence) sont institués sur le territoire provençal" et
que "les dégradations de lieux saints voués au culte d'Aristote (tels
que les églises, les cathédrales, les abbayes, les monastères et les
couvents) ,je suis les profanations de cimetières ainsi que l'apologie
de l'athéisme qui constitue une forme extrême de prosélytisme
non-aristotélicien, pourront faire l’objet d’une poursuite judiciaire
devant l’Officialité de Provence", ce qui semble précisément être le
cas qui nous préoccupe.

Bien sûr ces faits n'ont pas eu lieu sur le territoire de votre
ministère, cependant le concordat précise également que "l’Officialité
de Provence est un tribunal ecclésiastique qui est conjointement dirigé
par les deux Archevêques Métropolitains de Provence", ce que vous
semblez être sans contestation possible, et qu'elle "est le siège de la
Très Sainte Inquisition de Provence et a toute autorité sur son
territoire, conformément au droit canonique". Il me semble donc que
dans le cas présent, la cathèdre d'Arles étant inoccupée, et étant
co-dirigeant de ce tribunal, vous avez toute l'autorité que ce cas
nécessite.

Le concordat précisant en outre que "tout Provençal, laïc comme clerc,
peut déposer une plainte auprès de l'Officialité de Provence", je
désire porter plainte conter l'incendiaire de notre église paroissiale.

Il est également stipulé, dans le concordat, que "le Procureur
ecclésiastique dirige le service d'enquête de l'Officialité de
Provence", qu'il "est nommé par les Archevêques Métropolitains d'Aix et
Arles" et qu'il "est le seul habilité à ouvrir un procès pour les
crimes sus-cités". Je vous serai donc gré de nommer votre procureur si
ce n'est déjà fait et de lui transmettre ma plainte.

Je vous prie de croire, Monseigneur, en mon dévouement le plus total envers la Très Sancte Église.

Eracle de Franchimont,
Citoyen Marseillais

Citation :

Expéditeur : Ken_cohiba de l'Isle
Date d'envoi : 06/06/2011 - 22:08:55
Titre : Re: Missive de l'AHAO

Cher neveu,

J'ai bien pris connoissance de ta missive, et suis, avant toute chose, ravi d'avoir de tes nouvelles. Je t'ai envoyé en Avignon la missive mandée, afin que tu puisses officialiser et lever le doute sur l'adoption. Je t'en adresse ci-après copie.

Tes cousins vont fort bien, pour celles et ceux qui sont encor près de moi. J'ai régulièrement également des nouvelles de Joan, qui est en Limousin, et de Domenja, actuellement en Anjou. Cette dernière a été mal heureusement prise à partie par une armée en campagne en Anjou et a été blessée, mais elle se remet en ce moment chez des miens amis à Saumur.

En ce qui concerne les derniers triplés, tu n'es point sans savoir qu'ils sont toujours en Provence. Par ailleurs, ayant été promu Capitàn d'un navire de commerce en Lyonnais-Dauphiné, je ne vais point tarder à venir en Arles afin de faire commerce. Nous pourrions, si cela t'agrée, nous y retrouver un jour prochain. D'ici deux ou trois semaines normalement, nous accosterons en Arles, je te tiendrai au faict de mon voyage.

Au plaisir de te revoir bien tôt, cher neveu.

Ton oncle

PS : Copie du courrier envoyé en Avignon
"Par la présente, moi, Ken Cohiba de l'Isle, veuf de Gabbryelle de Sabran, confirme en ce jour, à la demande de la hérauderie de Provence avoir donné pris décision d'adopter le 28 mars 1458 les dénommés Grègori, né le 2 septembre 1438 à Mâcon et sa soeur Estrella, née le 7 décembre 1437 à Marseille.

Je reconnais également par la présente que mes enfants adoptifs, sont, au mesme titre que mes enfants naturels, Joan, Domenja, Merline, Egide, Deodat, Adélaïde, Eunice, et Elzéar Auguste, mes héritiers directs. A cela j'apporte la nuance que la primo-géniture de ma descendance sera limitée à mes enfants naturels, sauf cas où ceux-ci seraient tous décédés au moment de mon trépas, auquel cas mes enfants adoptifs prendraient la suite. Cela, non afin de priver ceux-ci d'un héritage qu'ils méritent au mesme titre qu'ils méritent mon affection, mais dans un esprit d'équité et de justice vis à vis de feu mon épouse pour tous les enfants qu'elle aura porté en son seing.

Faict à Genève, le 6 de juin 1459

Ken Cohiba de l'Isle"

Citation :

Expéditeur : Elriol
Date d'envoi : 06/06/2011 - 23:34:04
Titre : Diacre

Monseigneur,

Etant récemment arrivé en Provence j'ai ouï dire que vous cherchiez quelqu'un pour assurer le poste de Diacre à Brignoles.

Je n'ai guère de lettres de recommandation à vous faire parvenir, mais j'ai quand même le privilège d'être membre de l'ordre Lescurien, et d'avoir été honoré par Monseigneur Thomas d'Azayes, Archevêque de Rouen, de la charge de Procureur épiscopal.

Si cela vous agrée donc, je me met à votre disposition pour cette charge de Diacre en la cité de Brignoles.

Respectueusement,
Elriol.