Anoblissement d'Asturion

Prouvencao chevaucha de Vitrolles en Apt pour assister un évènement auquel il ne voulait manquer, celui de l'anoblissement d'un franchimand récemment débarqué en Provence Libre, et ayant épousé sa culture et son peuple. Dommage que l'hérauderie provençale n'est pas voulue lui donner au moins une seigneurie, il fallait que ce soit Richelieu, comte d'Apt qui le fasse.

Alors qu'il cheminait, il rejoint Deminerve, sur son destrier, aux limites du fief :

"Bien le bonjour mon ami !", dit-il en s'inclinant légèrement sur son cheval, avant d'ajouter en souriant, "Je vois que nous allons au même endroit, me ferez-vous le plaisir de vous tenir compagnie ?"

Les premiers arrivés furent deux hommes et une femme. Le capitaine Guihèn avait eu ordre d'apprendre a reconnaître un certain nombre de gens. Il était loin d'être capable de retenir tout le monde, seulement il avait parfaitement identifié La comtesse de Valréas qu'il avait vu avec son maître en de nombreuses occasions. il ne s'étaient jamais parlé, mais Guihèn qui protégeait le Comte l'avait bien souvent vue.

Il ne reconnut pas les deux hommes, mais les mots de la Comtesse éclairèrent son esprit.

Il s'avança vers l'assemblée.

Votre Grandeur, Mes siegneurs bien le bonjour. Sa Grandeur de Sabran est prête et vous attend dans la salle des cérémonies. Si vous voulez bien me suivre, je vous y condurait.

Un attelage aux armes de Challiers s'arrêta devant la herse du Château d'Apt. Une invitation avait été envoyée en Bourbonnais-Auvergne, pour convier Fabien et son épouse à l'annoblissement d'Asturion. Ils s'y étaient donc rendus. Arrivés devant la guérite, Fabien passa le visage par la petite ouverture et lança quelques écus au garde. Puis il lui glissa:

Veuillez annonce Fabien et Noeline de la Fléchère, Seigneur et Dame de Challiers, mon brave.

Il rentra dans la cabine et lança un sourire qui se voulait rassurant à Noeline. Elle commençait à être habituée à cela à présent.

Elle avait pris la route avec Fabien ayant reçu une invitation pour la cérémonie d'Asturion.

Une longue route les avait conduit depuis l'Auvergne dans un fiacre brinquebalant, Noeline ressentait une grande hâte d'arriver à destination, elle préférait largement chevaucher au grand air mais sa tenue ne lui permettait pas cette fantaisie.

Enfin les murs du château apparurent, ils étaient devant le garde auquel Fabien déclina leur identité.

Guihèn vit ensuite s'avancer un attelage aux armes inconnues. De nature méfiant, il était prêt a fermer la Herse. L'attelage s'arrêta, et un homme passa la tête par la fenêtre. Il lui jeta quelques pièces et demanda à ce qu'on l'annonce.

Au premier abord, Guihèn se vexa.
Si il croyait que son or y changeait quelque chose il se trompait. Mais ensuite il se dit que quelques pièces ne pouvait pas lui faire de mal.

Il sourit donc et s'inclinant il dit :

Par ici Seigneur.

On leur indiqua aimablement l'endroit où ils devaient se rendre. Fabien ne pouvait pas ne pas remarquer la mine légèrement vexée de l'homme à qui ils s'étaient fait annoncer. Réalisant sa mégarde, il descendit de voiture, aida son épouse à en faire de même puis alors que le fiacre entrait dans la cour, il dit à nouveau à l'homme:

Pardonnez-moi Messire, il est vrai que la route a été longue, je n'ai nullement eu l'envie de paraître offensant, ni méprisant.

La noblesse avait ses avantages, mais aussi nombre d'inconvénients, il le réalisait maintenant. Il esquissa un sourire maladroit à l'homme puis le suivit.

Crapaudine arriva au château d'Apt en compagnie de son époux Jgothboss pour l'anoblissement de son ami Asturion.
Regardant autour d'elle, elle aperçut un homme qui semblait habitué des lieux avec un sourire elle se dirigea vers lui.

-Bonjour Messire, nous sommes inviter pour l'anoblissement de Messire Asturion pourriez vous nous indiquez le chemin je vous prie ?

Alors allons y Dame.

Se retournant vers les nouveaux arrivants.

Bien sûr Gente Dame. Il s'inclina devant elle et son compagnon.

Suivez moi, je vous emmène en salle des cérémonies.

Crapaudine aperçut un visage connue près de l'homme, elle sourit ravie de la revoir.

- Bonjour Clo ! comment vas tu ?

Lorsque l'homme se tourna vers eux et leur fit signe de le suivre.
Elle le remercia et s'enfurent derrière lui.

Deminerve reconnut le Senhor, il se connaissait depuis peu, mais un lien d'amitié existait bel et bien.

Alexis, vous ici! J'en serai ravis, je ne serai pas seul ainsi.

Il replaçait sa couronne sur son chapeau de paille lorsqu'Hersende arriva.

Bonjorn Comtessa!

Il était temps d'entrer, pour une fois qu'il était venu tôt à une cérémonie.