Veillée et Funérailles de TsinTsin

Konrad et Isabele avait reçu une bien triste nouvelle , la mort d'une amie qui leur était trés chére , ils l'avaient rencontré lors d'une escapade amoureuse et ils avaient sympathisé de suite , Tsin était une grande dame au grand coeur , pleine de vie , d'ardeur et devouée pour sa ville , elle avait été pour eux comme une mére .
C'est d'un pas lent et le coeur gros qu'ils se dirigérent vers la chapelle où reposait le corps de leur amie , la mort avait eu raison d'elle mais à jamais son ame survivrait .
Ils saluérent les personnes présentes et s'installérent pour la veillée de leur amie.
Isabele avait écrit un poéme en honneur de Tsin , elle savait que même là ou elle était elle entendrait son message d'amitié et d'amour

Ma demeure est en pleure
une amie, seule ,se meurt
c'est une nuit sans étoiles
Je te dessine sur la toile

Toi qui aimait tant la vie
Tu es sans un bruit partie
Partie dans ton sommeil
Partie dansé dans le ciel

Chacune de mes larmes
Sont versées pour toi
L'envie de prendre arme
S'empare de moi parfois

Ce dernier instant
Ce dernier moment
c'est celui d'un beau souvenir
Qui se termine par un sourire

Et ce dernier regard échangé
Restera dans mon coeur gravé
Gravé à jamais en notre amitié
Mon amie tu vas nous manquer

Isabele serra trés fort la main de Konrad , heureuse qu'ils soit à ses côtés en ces instants si douloureux .
Isabele serra trés fort la main de Konradd

Ils avaient encore bien du mal à y croire. Konrad serait fortement la main d'Isabele. Il S'approcha du corps de leur amie. Il sourit en la regardant. Elle semblait si apaisé, presque heureuse même à présent. Isabele et lui auraient tant aimé l'avoir à leur côté pour la célébration de leur baptême. Dieu en avait décidé autrement.

Isabele lui mit un petit coup de coude après la lecture de son poème et elle lui chuchota.

Ton poème, oublie pas de lui lire ton poème.

Ils avaient tous les deux écrit un petit mot pour rendre un dernier hommage à leur amie, elle qui aimait tant les mots. Il s'approcha de Tsin, et il lui fit la lecture d'une voix calme et posée.

Citation :

Souvenirs et images de nos carnets de voyages

En Arles, nous n'avions pas vu les prémisses de l'orage

Nuages qui bientôt recouvraient la terre de Provence

Sentir un regard, un sourire, peut-être une chance

Amie, tu nous as pris sous ton aile et dans ton cœur

Tsin, pourquoi notre départ a fait renaître tes peurs

Instinct d'une femme qui comme nous avait trop souffert

Ou que tu aies su reconnaitre ceux qui ont connu l'enfer

Notre âme saigne, Tsin, tu vivras toujours dans nos cœurs.

Il revint ensuite se mettre à côté d'Isabele.

Ciuchino venus
d'Italie pour assister à la veillée de son cher ami tsintsin, il a porter les plus belles
fleurs qu'il a trouvé en Italie pour la personne qui, dans son cœur avait une
place particulière.
Je vous ai toujours
aimé et vous voulez toujours ma petite étoile.
Il a quitté la
chapelle en pleurant , monta sur le cheval, la pensée ne vous oublierai jamais
mon cher tsin sera toujours dans mon cœur.

Un courant d'air... froid... envahit la pièce. Ils frissonnèrent tous, pensant peut-être que les portes de la chapelle avaient été mal refermées.

Elle glissa.... comme le souffle d'une brise de printemps... effleurant le sol, le frôlant à peine. Une robe diaphane, un rai de lumière l'auréolant tout juste, les cheveux enfin libérés de leur capeline qu'elle n'avait pu emporter par delà les frontières du réel, l'Evanescente fit son entrée, aussi légère qu'un papillon, se balançant comme une plume soulevée par une exhalation.

Un sourire éternel sur les lèvres que plus personne ne verrait jamais, elle observa avec plaisir nombre de ses amis, et sa précieuse Mila qui s'était donné tant de mal pour tout organiser, encapuchonnée sombrement. Ohhh.... l'angoisse lui étreint le coeur à les voir ainsi effondrés.

L'évanescente rouquine les écouta, perçu leurs sentiments dits et non dits. Comme elle les aimait tous autant qu'ils étaient. Venir en ce lieu pour fêter sa mort devait être assurément un moment peu agréable pour chacun. Il faudrait qu'elle souffle à Frag de faire une distribution de Sardinade pour les dérider un peu.

Non, elle ne souhaitait pas que l'on pleure. Chacun d'eux, puisqu'ils étaient ses amis, savaient pourquoi elle était là. Et elle voulait, à défaut de l'accepter qu'ils se réjouissent pour elle.

La lumineuse transparence qui l'habillait désormais lui permettait de passer totalement inaperçue, sauf qu'elle pouvait quand même faire ressentir sa présence.

S'approchant de Miss, Wedy et Su elle rit et cela raisonna près d'elles comme un son de clochettes, un fifrelin chantant et leurs murmura à chacune d'elle :

Merci d'avoir été mon amie, de m'avoir écoutée, comprise ; d'avoir partagé mes moments de folies et mes beuveries intempestives...
Sèches tes larmes voyons... tu sais que je préfère le rire aux larmes... voilà pourquoi je suis partie... je ne voulais plus vivre les larmes...... donc merci d'être là pour fêter mon bonheur retrouvé ! Et fais moi un beau sourire...

OUUUUHHHHH et le souffle glacial s'éloigna, se dirigeant vers Isa et Konrad. Elle appréciait vivement qu'ils aient fais le déplacement, et qu'ils jouent avec les mots. Elle avait tant aimé jouer avec eux.

Elle posa ce qui tenait lieu de mains chez elle sur les leurs, les rapprochant par la force de la pensée et les unissant et leurs glissa pour eux aussi :

Je suis là où j'ai choisi d'être pour n'avoir plus a ressasser le passé. Utilisez la beauté de vos mots pour chanter l'Amour éternel et le bonheur d'être ensembles. N'écoutez personne... juste votre coeur. Et pardonnez, comme j'ai effacé... ne laissez pas la tristesse et les mauvais souvenirs vous envahir. Je suis bien là... et je suis toujours avec vous. Je continuerais de savourer chacun de vos jeux de mots, chacun des poèmes qui sera comme une fleur déposée sur ma stèle.
Ce jour est un jour de paix pour l'esprit, de joie pour le coeur, et de pardon pour l'âme... Allez souriez moi ....

Sa pensée la transporta vers les nouveaux, les compagnons croisés en voyage : les siens ou les leurs. Elle vit d'abord Ciuchino.
Ohhhhh comme il était aimable d'avoir pris la peine, lui l'Italien, de venir lui faire un dernier aurevoir aussi loin de sa maison. L'Evanescente l'écouta avec beaucoup d'attention et lui fut reconnaissante de faire l'effort de lui parler en françois. Elle lui répondit donc, posant sa main sur son épaule tandis qu'il se dirigeait déjà vers la sortie :

Ciu, luna de mi notte. Ragazzo, sogni de oro... una flor per ti.

Son index dessina dans le vide une de ses merveilleuses roses qu'il lui avait envoyé des nuits durant et l'accrocha à la selle de son cheval avant qu'il ne reparte : @>---,'---

Son attention fut attirée par Tine..... et la brise automnale souffla pour la conduire jusqu'à elle. Chère Tine... trop brève rencontre mais tant appréciée. Les meilleures choses sont toujours trop courtes.
Elle sourit à la voir... non non, tu sais très bien Tine que ces larmes ce n'est pas moi. Aussi s'asseyant à ses côtés elle carillonna pour la faire sourire et dit :

Ma chère Tine... il existe des coups de coeurs en amour et bien de même en amitié. Je ne t'oublierais jamais tu le sais... et te serais éternellement reconnaissante pour ton accueil à mon égard... mais aussi avec ma cousine que tu as recueilli après son accident. Leen te doit beaucoup... tu l'as tant marqué. Gardes mon amitié là comme un doux souvenir....

Et elle lui posa la main sur la poitrine au niveau du coeur.

Tout à coup ses entrailles se serrèrent, tant qu'elle faillit en perdre le sourire, voyant son Oursa effondré. Le pauvre, il traversait une sombre période. Elle savait pertinemment de quoi il en retournait. Elle ne trouvait pas les mots pour le moment, et glissa tout autour de lui, répandant un fraicheur inhabituelle dans la chapelle. Elle reviendrait près de lui, oui ... jamais elle n'abandonnerait son parrain de coeur.

Le souffle hivernal, glacial, se déposait et circulait dans le lieu saint et arriva près de Mila... ahhh Mila... les mots qui sortaient de sa bouche.. son amie avait comprit, depuis longtemps, où le feux follet voulait en arriver, quitte à se brûler les ailes... ce qui n'avait pas manqué. Elle l'écouta et rit, oui elle rit... et son rire devint comme une cascade d'eau jaillissante, sautant sur les rochers ; un miracle en pleine chapelle, que le Riri en sursauta même pensant, qui sait, que l'orage approchait là où il faisait une superbe journée d'hiver !

L'Evanescente se dit qu'elle ferait tout pour que tout le monde quitte cette salle le sourire aux lèvres : elle avait dédié sa vie et son coeur à l'amour et à l'amitié, la joie et la bonne humeur ; même s'il est vrai que parfois elle avait cassé les pieds avec tristesse et larmes. La chaleur devait revenir en leur coeur à tous ! Et elle allait souffler le chaud et le froid pour les réanimer un peu.

De son bureau Comtal, Ludovi regardait une gravure d'un air triste. Oui, triste de la disparition d'un être qu'il appréciait.

L'arrivée à la chapelle se fit silencieuse. il remonta la Nef et se placa vers le maître Autel, sans aucun son. Quelques instants plus tard, le glas vint annoncer que commençait l'office. Le cœur lourd, Ludovi prononça :

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu'il puisse enfin voir le Tien, Seigneur.

En Choeur avec les fidèles : Seigneur, ne détourne pas le regard de notre Frère.

Après l'amitié qu'il a reçu, donné, et qui a guidé sa vie, accorde lui l'amitié ultime qu'est la Tienne, Seigneur.

Seigneur, ne détourne pas le regard de notre Ami.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.

Seigneur, ne détourne pas le regard de notre Père.

Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher.
Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.

Amen.

Le cercueil au pied de l'autel, L'archevêque placé derrière ce-dernier.

Mes Amis... Dire que je vous souhaite la bienvenue en ce lieu serait un peu mentir, car j'eus préféré ne pas avoir à le faire... En ce jour, nous sommes réunis afin d'honorer une ultime fois TsinTsin, qui était pour nous tous une personne chère.

Prions tout d'abord, ensemble.

Citation :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Isabele et Konrad se serraient fortement la main pour le début de l'office. Ils eurent un mal fou à retenir leur larmes. Mais leur tristesse et leur souffrance étaient bien visible. Ils se sentaient un peu responsables tous les deux. De ne pas avoir vu, de ne pas avoir su, de ne pas avoir pu.

Ils prièrent sans se lâcher la main.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Elle glissa près de lui, suivant son homélie. L'Evanescente le regardait avec beaucoup de tendresse, son sourire se lisant dans les petits plis des rides de ses yeux. Elle regrettait de ne pas mieux l'avoir connu le Riri de son Réthy... L'Homme Ô... Elle ne pensait pas qu'il pourrait être affecté... étrange parfois comme la vie se charge à travers la mort de vous révéler l'invisible.

La fantômatique les regarda tous, son coeur se serrant au souvenir qu'elle avait avec chacun. La profonde tristesse de son parrain lui déchirait les entrailles, plus que sa propre mort elle-même. Ses amis... qu'elle sentait tiraillés... lui manqueraient assurément. Elle était heureuse de les voir là, présents.

Finalement, plus rien ne la retenait en cette terre de souffrances. Et elle se dit qu'à recevoir la bénédiction elle devrait en profiter pour s'éclipser vraiment. A quoi lui servirait de errer ? voir les gens qu'elle aimait souffrir ?

Le couvercle de bois se refermant sur son corps froid et inerte, cette enveloppe charnelle qui allait se désincarner... la fit frémir et en même temps la rassura : là elle serait bien protégée, plus rien ne pourrrait l'atteindre désormais.

Sa main glissa sur celle de l'archevêque comme pour le remercier de tout ce qu'il avait fait pour elle... Elle porta sur lui un regard ému, même s'il ne la voyait pas.

Se sentant le coeur plus léger elle commença à s'élever. Mais elle se sentait encore retenue, comme hésitante. Et revint écouter la douce prière de Richelieu. Et s'unit par la pensée aux pensées de ses amis. Comme elle les aimait tous... comme il lui manquerait tous... même ce curé avec qui elle s'était prise de bec et qui maintenant prenait soin d'elle, de remettre son âme dans les bonnes mains et de la faire partir en paix.

Elle battit des mains, heureuse, et cela laissa comme un écho dans la chapelle qui résonna légèrement comme du cristal qui chante sous les doigts.