Le désert,
Ce n'est pas, mirage d'âge fol,
L'immensité mystérieuse où la légion des ras-le-bol
Ne voit plus s'effriter les dunes de l'ennui
Et s'enchante de l'inouï
Vent qui fredonne par les sables...
Le désert,
C'est, grain après grain durable,
La peine de marcher quand tu ne m'accompagnes pas.
Alors,
My Lord,
Les jours plats n'en finissent pas
D'étaler, chameaux raplaplas,
Aux absences des oasis,
Sans nids,
Les gris des silences de l'âme
Avalée au four sans mesure,
Sans nul secours,
Gagnée à l'amaritude-toujours.