Callishane, l'arrivée.

Nombre de messages : 65 Age : 589 Date d'inscription : 09/09/2009

Ses pas résonnent.
Pourtant, malgré la crainte de déranger, la régularité de sa marche ne s'interrompt pas.

Prise d'un frisson, elle préfère contempler le lieu qui s'offre à elle.
Maudissant ses craintes enfantines, elle fit enfin le dernier pas qui la séparerait, elle espérait, d'une rencontre avec sa belle mère.

Heuuu.. excusez-moi.. il y a quelqu'un?..

Nombre de messages : 65 Age : 589 Date d'inscription : 09/09/2009

Frisson dans le silence glacé qui lui répond, Callishane hésite.

Faire un pas de plus ou un pas de moins?

Serait-elle moins que bienvenue, maintenant?

Elle avait tergiversé si longtemps qu'encore une fois, elle n'était plus sûre de rien.

Respirant doucement, elle répéta une deuxième fois son appel.

Quelqu'un quelque part.. pour me conduire auprès de la Dame de ses lieux?..
Si elle est là.. et.. heu.. disposée à me recevoir..

Marmonnant, fatiguée, elle commença à rebrousser chemin.
Il n'était plus temps pour elle de déranger ce qui ne voulait pas l'être.

Nombre de messages : 65 Age : 589 Date d'inscription : 09/09/2009

Elle resta un moment inquiète à se questionner.

Devaient-ils vider leur chambre?
Faire place nette?

Secouant la tête, elle se sortit cette idée aussi vite qu'elle était entrée.

Zarco ne serait jamais mal venu par ici.

Cette famille finirait-elle donc par l'accepter autant qu'elle le voulait?
Il est loin le temps où elle espérait encore que cela arrive.

Tant pis, un abandon et un renoncement de plus, éternel recommencement de sa vie.

Encore un pas et elle pourrait enfin rentrer.
Ne plus déranger.
Enfin.

Filleul d'Apt Nombre de messages : 31 Date d'inscription : 17/04/2010

Après avoir était dans la chambre de son gab, les larmes aux yeux du jeune homme ce voyait , il voula passer par bonnieux et vit Callishane pas loin !!

Bonjour Calli, comment va tu ? zarco n'est pas avec toi ? lui ? fils de bonnieux si je ne me trompe pas ? je vais si tu le veux bien, allez chercher la dame de bonnieux lui dire que Callishane est devant la porte, elle ou un garde devrait arriver très rapidement, ou alors surement le comte archevêque !!

Puis alla prevenir de l'arrivé de calli à la dame yluxe de bonnieux de suite

Nombre de messages : 65 Age : 589 Date d'inscription : 09/09/2009

Perdue dans ses pensées, la résignée qu'elle était ne put que sursauter en voyant un arbre apparaître en plein milieu de son champ de vision.

Minute nouvelle d'égarement..

Depuis quand les arbres parlaient?
Depuis quand avaient-ils les joues et les yeux rouges, typique des personnes ivres?
Depuis quand avaient-ils des joues et des yeux d'ailleurs?..

Elle se reprit en l'entendant prononcer son prénom - tiens, un arbre qui parle!.. -, une deuxième fois, et en entier pour changer, et sourit légèrement en finissant par reconnaître Agadir au delà des ramures et du feuillage.

Elle allait d'ailleurs lui répondre à propos à la fois de Zarco et potentiellement du fait qu'elle attendait une discussion avec sa belle-mère en tête à tête mais il repartait déjà.

Décidément, plus le temps passait, plus elle en était à se dire qu'un pauvre volatile aurait sûrement fait l'affaire.
Il aurait moins dérangé que sa présence.. et par dessus tout, la bestiole aurait eu un sursis.

Dame de Bonnieux Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 17/03/2009

Les affaires, les affaires...point trop n'en fallait.
Elle renonçait définitivement à s'investir en politique: trop de mensonges, trop de temps dépensé, trop de nuits d'insomnies, trop d'incompréhension...et pour quel résultat?

Quitter sa résidence temporaire de Marseille qu'elle avait préféré ses derniers mois et regagner le calme absolu de Bonnieux qu'elle avait laissé vide. S'y retrouver, seule, avec ses fantômes; ses trois chiens et ses deux domestiques, Axer et Amalia.

Le carrosse avec le déménagement de la dame était en vue de la demeure de la veuve.
La garrigue exhalait ses parfums subtils. Yluxe avait passé sa tête à travers l'ouverture à côté de son siège pour en profiter, ce qui lui valait une fois de plus une tête de bohémienne en cheveux. Mais elle aimait tant sentir la Provence!

Tiens tiens, étrange...une silhouette se tient devant la porte. Une femme. Lui rendrait-on visite?

Dernier galop.
Les chiens qu'elle avait lâchés depuis une bonne lieue harcelaient déjà la pauvre visiteuse.
Yluxe met deux doigts entre ses lèvres pour émettre un sifflet strident.
Les chiens dociles accourent autour du carrosse qui ralentit puis s'arrête.
Bonnieux en descend; cheveux en bataille, mise simple de voyage et sourire au lèvres lorsqu'elle reconnait sa belle-fille Callishane. Seule.

Elle la salue chaleureusement, tandis que le valet poursuit sa route avec la voiture, les chevaux et Amalia. Il fallait rouvrir la maison.
Bonjour Callishane! Callishane! Sans les enfants...rien de grave n'est arrivé?
Vous auriez du me prévenir, j'ai séjourné longtemps à Marseille, je rentre tout juste. Un peu plus et vous ne me trouviez pas...
Un regard, elle perçoit un peu de lassitude dans son attitude.
J'espère que vous n'attendez pas depuis trop longtemps. Allons-vite dans mes appartements, je vous offre...
Regard interrogateur
De quoi vous abreuver? Vous sustenter?
Je n'ai pas grand chose mais j'ai toujours quelques douceurs à partager le temps qu'Axer et Amalia aillent nous approvisionner.

Nombre de messages : 65 Age : 589 Date d'inscription : 09/09/2009

Les affaires, les affaires... Point trop, elle n'en avait.

Callishane s'était esquivée en ne voyant revenir ni Agadir, ni arriver sa belle mère.

Récupérant le peu qu'il restait de ses effets personnels dans la chambre partagée avec son époux et les enfants, elle était même plutôt vite retournée à son point de départ.

Soupirant, elle tourna le dos à l'édifice.
Elle était fin prête à renoncer à connaître cette Cianfarano aussi.

Il était temps de se remettre en marche pour une vie exclusivement mystraalienne dans cette branche là de la famille.

Pourtant, à peine avait-elle fait un pas qu'un tiraillement sur le bas de sa houppelande la força à s'arrêter.

Non-mais-dis-donc, Toi!

Relevant le pied, elle le coinça en le repoussant avant qu'il n'ait l'idée de lui choper le molet.
M'enfin, il aurait fallu qu'il soit seul pour que ça marche.
Manque de bol, c'était pas le cas.

Pas de chance pour eux en fait..
Elle avait de quoi se défendre, même si elle n'avait pas emporté son épée pour cette rencontre.
La besace, même peu rempli de ce qu'elle venait de récupérer, combinée à sa force et au mouvement de rotation pourrait bien les ralentir assez longtemps pour entrer à nouveau ou filer assez loin sur la route.

La chance fut des deux côtés.
Le sifflement leur fit relever la tête à tous.
Comment n'avait-elle pu voir ni entendre le carrosse arriver?

C'est ça d'être accaparée!

Bref, la voix tant attendue, enfin!

Bonjour!
Non, tout va bien autant pour les enfants que pour Zarco.

Et ... hmm... Disons ... que je .. n'ai pas vraiment réfléchi à votre lieu de résidence..
Je pensais au moins trouver quelqu'un en fait..
J'étais prête à attendre un peu.. mais je pensais pas autant, c'est sûr..

Si vous avez soif ou faim, ce sera un plaisir de partager avec vous.
Mais, ne vous dérangez pas trop pour moi.

Je ne comptais pas rester plus longtemps que nécessaire....

Je.. heu.. en fait..

Devait-elle le dire dehors? si vite? Tergiverser? Attendre d'être devant un verre, un gâteau? Qu'elles se dirigent à l'intérieur?
Bon, maintenant qu'elle était là autant se jeter carrément à l'eau, et aller jusqu'au bout de la franchise.

Ma venue était .. simplement ..
C'était pour vous demander si vous ... auriez accepté d'être ma témoin-marraine à mon anoblissement..
Mais étant donné que maintenant, il va être sur le point de commencer.. simplement votre présence serait déjà.. beaucoup..

Hop, c'était fait.
Une invitation quand même.
A travers un rosissement.

Dommage, ça lui aurait bien plu.
Elle aurait du le faire ce courrier.
Y aurait-il une limite un jour à sa bêtise et à sa légère timidité pour ce qui était de déranger les gens?
Elle en doutait franchement.
Surtout en matière de Cianfarano...

Dame de Bonnieux Nombre de messages : 104 Date d'inscription : 17/03/2009

Je...oui...

voila tout ce qu'elle trouve à dire sur l'instant. Muette, comme à chaque fois qu'elle est chamboulée et surtout estomaquée qu'on vienne la trouvée pour une telle demande, elle qui venait à peine d'être ennoblie Dame.
Elle regarde sa belle-fille avec un regard empli de reconnaissance. Certes il était trop tard. C'était cela d'être diaphane, on ratait de bien belles occasions.
Voici ce que serait sa vie, certainement jusqu'à ce qu'elle rejoigne -du moins l'espérait-elle- le paradis solaire et l'âme de son défunt époux: une série d'occasions ratées.
Bref, elle était touchée la veuve que Callishane eût seulement pensé à elle pour être sa marraine.

Mais Callishane semblait gênée de l'avoir déjà remplacée.
Yluxe, d'une parole veut dissiper le doute.
Oh! Oui...Callishane. J'aurai tant aimé! Mon indisponibilité me perdra. Mais j'espère pouvoir être votre elle hésite puis enchaîne ,marraine, en de bien d'autres moments.
Et...je vous remercie sincèrement d'avoir pensé à moi...et d'être venue me voir pour cela. J'apprécie le geste. Les pigeons sont trop peu causants.
Dites-moi, quand a lieu cette noble cérémonie...et où? Ce serait un honneur d'y assister.

Un sourire.
Elle la prend par le bras et l'entraîne vers les bâtiments.
J'ai faim. Je vous offre une eau chaude et des friandises. Il ne fait pas encore très chaud, cela nous sera bénéfique et vous pourrez me raconter un peu de vous.

Un regard malicieux.
Et si vous voulez...en savoir un peu plus de moi.

Étonnant comme elle se sent proche de cette femme.
Toutes deux Cianfarano par alliance. Et l'on ne peut pas dire qu'elles usurpent le nom.

Elle se dirige donc vers ses appartements, criant dans l'escalier menant au premier étage
Amalia! Amalia! Préparez du thé et des gâteaux! Ma belle-fille meurt de faim!

Un peu de mauvaise foi ne fait de mal à personne.
Toute à sa joie, la Bonnieux ne remarque pas la curieuse attitude des chiens qui se tiennent prudemment à distance et ne montent pas les degrés, alors qu'habituellement ils l'accompagnent en tous lieux.

Nombre de messages : 65 Age : 589 Date d'inscription : 09/09/2009

En un mot comme en cent, Callishane était contente d'avoir réussi à surprendre au moins un membre de cette inaccessible famille.
Du moins, un autre que son époux.

Un sourire léger écarte sensiblement ses lèvres, espérant que, dans le coeur de sa belle mère, ce soit une bonne surprise.

A peu de choses près, ça aurait pu être encore de l'ordre du possible.
Si sa soeur ne l'avait pas bousculée ...
Si elle avait quand même envoyé un pigeon ...
Si ...

Perte d'un peu de rose pour un rouge légèrement plus appuyé.
Si seulement, elle avait su réfléchir un peu plus.

Puis, retour aux mots.

Le plus grand moment de paroles pour un pigeon, c'est lorsqu'il s'égosille avant de vous foncer dessus. ^^
Pour ça, qu'en général, je préfère venir de moi même.
Surtout que ça créé des moments.

Sourire en retour.
Se laisser entraîner.
Se demander ce qu'il pourrait bien y avoir à raconter.. d'intéressant..

Malice en retour.
L'intérêt n'est jamais où on l'attend.
Anecdote passionne parfois.

Embarquée, elle jeta un oeil aux gentils toutous qui gardaient leur distance.
La malice passe espièglerie.
L'odeur féline qui les avait attiré, ils l'avaient enfin reconnue et cette fois, bien assimilée.
"Pas toucher".

» Chambre de Zarco et Callishane.