Repas organisé en l'honneur de Madame de Maintenon.

Ah, très chère, c'est le problème des falbalas!

Rethy, en un coup sec, arracha le noeud.

Et voici! Nous le remplacerons par une broche. La mode est lancée: désormais, plus aucune femme de Provence ne pourra fermer ses vêtements avec du tissu. La brillance des pierres précieuses, oui! Les machins compliqués à enlever, non! Nous nommerons cette coutume...' La Maintenonade"

Bonnieux posa le vêtement sur une chaise...Et ajouta...

Moi aussi, je rougis souvent. Je suis un terrible timide! C'est une saine maladie...Les brigands, les pervers, les odieux sont blancs en toute saison de l'âme...Ils ne connaissent pas les sudations liées à l'anxiété!

Cianfarano sourit à la damoiselle, se dirigea vers le buffet, prit deux verres en cristal contenant du nectar blanc et, après en avoir donné un à la belle, dit...

A vous, Ma Chère. Qu'Aristote vous fasse vivre longtemps! Aux zinzins de Provence!

Au Salon

Ses hôtes ? Mais enfin de qui parlait il ? Le Comte bien que les années passaient ne s'habituaient toujours pas aux extravagances de son valet. Il était certainement le seul de sa condition à accepter d'organiser une réception sans l'accord de son maître !

Qu'importe Ludovi pénétra son Salon et aperçut Sa Filleule et Bonnieux qui se trouvaient à table !

Pardonnez mon retard, ironisa le Comte, est il encore temps de vous rejoindre ?

Contenant un sourire intérieur : Bonnieux ...

Du vin blanc, Madame de Maintenon...Une pure folie, une douceur pour le palais!

A peine avait-il fini de poser ses lèvres délicates dans le breuvage qu'apparut, dans toute sa Majesté, son Suzerain. Bien évidemment, l'invitée n'étant point Hersende, seule complice des moments fols, Bonnieux n'embrassa pas son homme sur la bouche... Il inclina seulement la tête et dit...

Monseigneur, comme prévu dans la missive, je vous apporte en votre nid douillet votre pieuse filleule! Nous vous attendions avec une grande impatience.

Cianfarano prit un verre sur le buffet, le remplit de Féérie blanche et le donna à son Ludo...

L'archevêque se mit à rire. Et bien soit, pour une fois je vais prendre la peine de manger en plus de 3 minutes !

Il saisit le verre. Cependant quelques règles ici à Apt. Point de Vous, Monseigneur ni de Votre grandeur. Ludovi ou Rich suffirons. Seconde règle, on ne trinque pas au vieux débris comme moi, mais plutôt au délicieuse jeune femme comme toi Mimie !

A toi donc ! Et il but une gorgée.

Bien, rasseyons nous mes amis. Alors quoi de neuf ? Je serais curieux de savoir ce que vous vous êtes dit en mon absence ! Et comment vous avez convaincus mes gens à organiser un banquet sans mon accord !

Rethy de Cianfarano regarda son Monseigneur, et lui dit...

Mais non, tu n'es pas un vieux débris. Grâce au régime à l'huile de Ricin inspiré par le laid greffier de la CSMAO, tu es redevenu svelte, musculeux et très jeune. N'est-ce pas, Madame de Maintenon?
Quant à l'organisation de cette magnifique soirée...Et bien, tes gens t'aiment. Et donc veulent te faire plaisir!

Bonnieux but une gorgée et continua...

Ta charmante filleule m'a inspiré la "Maintenonade", une nouvelle mode. Expliquez à votre parrain notre trouvaille, Chère Divine!

La Maintenonade donc. Et bien ma filleule il faudra à l'occasion que vous m'accompagniez à Avignon. J'ai connaissance de l'arrivée imminente d'un tisseur que m'a conseillé un prélat Florentin. On sait le goût qu'on ses gens dans la mode, et il se pourrait bien qu'il vous aide à lancer votre mode. Ce serait plus qu'intéressant !

Vint ensuite le repas. Une tête d'ours ? Beurk mais quelle horreur faillit lâcher Ludovi jusqu'à ce qu'il apprenne que ce n'était pas une vrai. Ouf ! Il admira le travail quasi d'orfèvre des cuisinières. Décidémment elles s'étaient surpassées ! Quant à la langue ...

Et bien, le morceau d'exception, je vous le laisse bien volontier. Je ne suis pas amateur de telle boustifaille.

Commencant sa dégustation, le Comte en vint aux choses sérieuses. Ma filleule, dites moi, qu'en est il de votre histoire avec le Comte d'Aubignan ? Compte t'il un jour m'entretenir officiellement ?

Mimie s'était donc installée à table, guidée aimablement par son hôte. Il lui présenta avec classe le menu en même temps que celui ci arrivait à table. Il y en avait pour le plaisir des yeux mais la jeune femme ne doutait pas un instant que le goût serait en reste. Elle ne put retenir ses exclamations dès la venue des plats, des "Aaah" et des "Oh" venaient s'ajouter aux explications du Seigneur de Bonnieux. Elle avait vraiment cru que la tête d'ours était vraie, en la regardant de plus prêt elle put admirer le travail artistique des cuisiniers.

Elle se laissa servir, elle fut très surprise que ce soit un Seigneur que se voue à cette tâche, comme quoi elle ne connaissait pas tout aux us et coutumes. Il déposa l'assiette devant elle, puis proposa le meilleur morceau qui était selon lui la langue.

- Je préfère ne pas me prononcer pour l'instant, je n'ai pas l'habitude de festoyer ainsi. Elle sourit. Cela dépendra de mon état de satiété après avoir goûter cette oeuvre. Je vous remercie, mais ne vous privez point pour moi.

Elle avala sa première bouchée quand son parrain prit la parole... La demoiselle manqua s'étouffer d'une telle rapidité de changement de sujet.
Elle toussota avant de prendre la parole.

-Rhhm, hmm... Euh, Et bien pour tout vous dire, je ne sais pas trop... Il reste encore très vague. Je ne sais pas s'il compte réellement passer à l'acte. Donc... euh... Je dirai que l'histoire est en suspend.

Que d'émotions ce soir, un nouveau coup de chaud envahit Mimie, mais elle maintint un sourire sincère, ces hommes étaient des personnes importantes sur lesquelles elle pouvait compter.